La Cordillera Real et l’Ascension d’un 6000

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De La Paz, nous partons pour 3 jours dans la Cordillera Real : les images de Huaraz nous hantent encore et nous avions vite envie de retrouver des paysages du même type.

Nous avons jeté notre dévolu sur l’agence Travel Tracks pour organiser notre trek de 3 jours. En effet, depuis le Pérou, Mathieu a comme idée de tenter une ascension de montagne et le Huayna Potosí semble abordable pour un débutant de haute montagne. Après discussion avec l’agence, nous découvrons qu’un groupe de 3 français Tristan, Theo et Thibaut) y va aussi dans quelques jours. Jean-Pierre, un breton, s’y joint également dans la foulée avec un guide perso. Ainsi, le programme se met en place de la façon suivante :

Jour 1 : un combi nous amène en altitude à 4 700 m jusqu’au premier refuge et nous passons déjà par des zones magnifiques, avec vue sur le Huayna Potosí.

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De là, nous partons pour rejoindre le glacier et pratiquer la marche avec crampons et piolet sur la glace. De son côté, Léa décide de ne pas mettre Mathieu à l’amende et prend la sage décision de faire le trek mais pas l’ascension. C’est donc en paparazzi que Léa suit la troupe de grimpeurs pendant la pratique. De retour au refuge, la préparation alimentaire commence : de l’eau, de la coca et du maté à la coca !

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Jour 2 : nous quittons le premier refuge sous la brume et chargés comme des mulets ! Il faut porter tout l’équipement (6L d’eau, piolet, chaussures+crampons, veste, casque, guêtres, sac de couchage, …).

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La montée dure “simplement” 3h mais le différentiel jusqu’à 5 200 m se fait bien sentir et la troupe se divise un peu. L’après-midi est calme, la préparation continue : de l’eau, de la coca, de l’eau, de la coca. Tout ça autour de jeux de cartes divers. Le refuge se remplit sérieusement et nous sommes finalement complet : 20 personnes sans compter les guides. Le temps se dégage vers 16h, histoire d’avoir notamment un petit panorama sur le Huayna (derrière nous).

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Le dîner est servi à 17h et à 18h, tout le monde est couché car le réveil sonnera à minuit !

vlcsnap-2016-10-11-17h09m32s287Jour 3 : l’adrénaline se fait sentir, le sommeil est léger pour tout le monde et à peine les douze coups de minuit retentissent que tout le refuge est sur le pied de guerre. Et on enfile chaussures, frontale, casque… L’excitation est palpable : pas une once de fatigue sauf peut-être dans les yeux des guides, rodés à l’ouvrage. C’est donc équipés et après un bon petit déj que le groupe attaque l’ascension à la frontale. Il est 1h. Après 40min, nous chaussons les crampons : Mathieu est encordé à Tristan, Théo à Thibaut et JP en solo. Après 6h de montée, nous parvenons au sommet (JP ayant renoncé). Non sans mal. Nous sommes passés par des crevasses, des passages d’escalade au piolet, des périodes à jeun, des envies de vomir dues à l’altitude… Bref, le soleil se lève à peine, la vue est totalement dégagée : une chance sachant que les ascendants de la veille n’avait rien pu voir au sommet !

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Nous sommes sur une crête large de 3-4 mètres avec le vide de chaque côté. Les sensations sont incroyables ! Après 15 minutes d’un mélange d’euphorie et de soulagement, nous redescendons. Il fait certes plus chaud mais le terrain est accidenté et une petite pause est nécessaire.

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Finalement, nous activons le pas : le guide nous explique qu’une fois le soleil levé, la neige commence à fondre et les risques plus élevés. En 2h30, nous sommes de retour en bas, crevés mais fiers ! Ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde : l’ascension est vendue pour débutants et certains sont un peu déçus du marketing… Les explications de l’agence sont un peu limite sur ce coup. Certains sont même redescendus abasourdis, surpris de la difficulté… Mis à part ça, le matériel est correct et les guides sont vraiment aux petits soins.

Après une petite pause, nous redescendons au premier refuge, puis à La Paz dans la foulée. Nous repassons par l’hostel pour nous reposer et prendre une douche en attendant notre bus de nuit pour Sucre. Ça n’est pas si simple car non seulement les salles de bain communes sont infectes mais par-dessus ça, les parties communes sont envahies par un groupe hippie (et non pas… – pour les connaisseurs) hyper bruyant… Le repos sera pour le bus !

4 Comments

  1. Bravo à vous deux !

  2. Whaouuuuuu ! Hallucinant !!! Bravo et bisous

  3. beau défis, z’avez trop des tetes de winners!

  4. Pingback: Le Sud de la Patagonie argentine – En mode trek ! – C'EST ARRIVÉ LOIN DE CHEZ NOUS !

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