Notre voyage s’accélère à partir de La Paz : nous devons être dans le nord de l’Argentine le 23 octobre car les parents de Mathieu nous rejoignent pour visiter la région de Salta ! Notre choix est fait : nous sacrifions le centre bolivien (la cuisine réputée de Cochabamba, les traces des dinosaures du parc Torotoro, …) pour arriver directement à Sucre.
La ville est comme le décrivent blogs et guides : bouillonnante, coloniale, magnifique. Après quelques tâtonnements, nous jetons notre dévolu sur une petite auberge très sympa : cour intérieure, cuisine ouverte, chambre avec futon (pour le plus grand plaisir des siestes de Léa).
Nous filons rapidement nous balader en ville à la recherche d’un cours de cuisine. Nous rentrons dans une école de langue avec une cour intérieure multicolore et tombons sur un monsieur auquel nous expliquons notre requête. Celui-ci est l’associé du gérant de l’école et tient un restaurant en face : “pourquoi ne viendriez-vous pas nous aider en cuisine demain matin pour préparer nos menus du déjeuner ?”. La réponse fuse, nous sommes ravis ! Pour la suite de la journée, nous nous sommes bien motivés : sieste et massages à deux… 🙂
Nous passons donc 3h avec l’équipe et les aidons à réaliser 2 plats typiques : la “Sopa de Maní” (soupe de cacahuètes) et le “Picante de Pollo” (poulet au piment). L’ambiance est top, le gérant nous donne quelques secrets de sa grand-mère et nous terminons par déguster le tout, accompagné d’un jus léger et citronné. De toute beauté !
Sur la fin de journée, nous avons trouvé un autre cours de cuisine mais dans une auberge de jeunesse cette fois et en arrivant, on s’est vite rendus compte que ça allait être beaucoup plus court : 8 jeunes geekaient sur leur portable dans la cuisine autour de bouteilles de vin pendant que le prof préparait un “Ají de fideos” (boeuf mariné dans du piment accompagné d’un certain type de pâtes)… Nous étions donc les deux fayots du cours ! Finalement, lors du dîner, nous apprenons que la troupe ici présente va demain à un festival électro : LA bonne nouvelle. Nous commencions sérieusement à être en manque de musique et le trailer de l’année passée ressemble à quelque chose de correct : banco.
Le lendemain, nous faisons la grasse mat’ et allons faire quelques courses pour le festival. Nous rejoignons la troupe de l’auberge d’hier et déjà, l’excitation d’hier n’est plus la même : ils sont rentrés entre 3 et 5h du mat’ et l’idée d’aller faire la fête dès 16h ne les enchante pas tous ! Nous réunissons quelques personnes pour prendre la navette jusqu’au site et là, c’est le drame. Pas de réelle entrée, des jeunes de 18 ans assurent la “fouille”, un dj de 18 ans “mixe” quelque chose qui ressemble de loin à Avicii qui aurait abusé du phaser, de l’écho et tout autre effet de la table de mixage. Il est accompagné d’un chauffeur de salle qui dicte aux 40 personnes quoi faire à travers un micro qui grésille. Nous nous rabattons sur des jeux et sur le bar en espérant que la soirée prenne son envol plus tard mais la Piña Colada offerte ne ressemble en rien à ce cocktail frais et exotique que nous connaissons. Finalement, nous sommes littéralement gazés par la police du fait du trop grand nombre de mineurs que l’équipe a laissé entrer. BEST PARTY OF OUR LIVES ! Nous repartons en voiture avec deux boliviens qui ont réussi à faire entrer 6 autres personnes dans leur voiture et là, ça n’a pas l’air de déranger la police… Une bolivienne nous fait découvrir un resto à sandwichs assez incroyables et nous terminons dans un beergarden, ça aurait pu être pire ! Avec le recul, la soirée est assez mémorable 🙂
Les deux jours suivants, nous visitons un peu la ville et notamment le Parque Bolivar et sa tour Eiffel et juste avant le départ, nous rencontrons Sarah et Benjamin, avec qui nous vivrons de sacrés aventures par la suite !
Après plusieurs heures de bus, nous débarquons dans la ville la plus haute du monde : Potosí. La ville est perdue au milieu des montagnes et à nouveau, le centre-ville est magnifique : ça grouille et les rues sont hyper colorées.
Nous réservons un tour pour visiter les mines : nous avons pas mal hésité sur le côté éthique de la sortie mais le jeune qui nous reçoit nous vend bien la chose, avec humour et respect. Le lendemain, c’est donc en combinaison-bottes-casque-masque que nous quittons la ville. Après un stop au marché pour acheter de quoi aider les mineurs (feuilles de coca, boissons et… dynamite, si si ! – on en a gardé quelques unes pour les copains Kaaris et B2O pour leurs clips et tout tsé), on entre dans les mines. Résultat, on est un peu tiraillé entre le côté authentique – on évolue dans un dédale de tunnels encore travaillés tous les jours – et le ‘voyeurisme’ – parce qu’on gêne un peu les mineurs qui bossent, bien qu’on leur apporte quelques “friandises”.
Pour le dernier soir, nous avons dîner dans un resto-concert où nous avons souri de la différence de culture : le concert a commencé avec bien une heure de retard, quand nous partions, et le serveur, très sympa, nous a demandé deux fois s’il devait amener les cocktails et le vin en même temps au début du repas ou pendant et nous avons fini par avoir le vin à la fin de nos plats 🙂
Une belle étape nous attend maintenant : le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez ! Vous avez les photos en tête ? Désert blanc, photos perspective ? On va montrer tout ça à notre sauce !