Riobamba et le Chimborazo – Notre première semaine de volontariat

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Finies la chaleur et l’humidité amazoniennes, nous partons pour une semaine dans les montagnes au sein d’une communauté andine pour, entre autres, s’occuper des alpagas. Au programme : récolter les pommes de terre, semer des graines, emmener les bêtes dans les hauteurs, etc.

Nous faisons un court passage par la ville de Riobamba car c’est le lieu de rendez-vous que nous a donné notre contact, Olmedo Cayambe, et c’est le point de chute le plus proche pour faire les courses dont nous avons besoin. Nous n’épiloguerons pas sur la ville car elle ne nous a pas spécialement séduite : du bruit, des voitures, de la pollution, une ambiance entre deux eaux (ni calme ni fêtarde).

Nous arrivons donc le dimanche en fin de matinée, ce qui nous laisse le temps de nous acclimater un peu, de rencontrer brièvement quelques membres de la communauté « Chorrera Mirador », et d’anticiper la semaine à venir. Nous préparons donc la maison : la nourriture est rangée afin de ne pas attirer les rongeurs et Mathieu s’éclate à couper du bois pour la cheminée.

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Les trois premiers jours, nous accompagnons Inès la sœur d’Olmedo et le jeune Luis pour ce qu’ils appellent « pastar los alpacas », c’est-à-dire encadrer les alpagas et les lâcher pour qu’il puissent manger et se dépenser. Il y a beaucoup de dénivelés et le vent souffle fort ; le premier jour est ensoleillé et la journée passe lentement car nous n’avons pas anticipé qu’il faudrait glander attendre plusieurs heures que les bêtes se nourrissent… Ceci dit le soleil nous tient chaud et nous discutons avec nos deux compagnons.

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Le deuxième jour est totalement différent : brume et pluie sont de la partie et mauvaise nouvelle, nous avons perdu un alpaga hier et devons donc le retrouver aujourd’hui… Après une heure de recherches infructueuses, nous nous posons dans les hautes herbes à l’abri du vent et de la pluie. Le soleil se lève finalement et nous repartons comme hier pour regrouper les animaux. L’espoir que nous avons nourri en tombant sur des alpagas à l’écart du groupe s’estompe lorsque nous comptons les bêtes le soir : nous en sommes toujours à 96 au lieu des 97 du premier jour. Les locaux nous font des blagues sur le fait de devoir payer pour l’alpaga manquant, nous rions jaune… Le bestiau coûte quand même 170 US$ ! Nous sommes rassurés par Inès qui ne cesse de répéter qu’elle ne comprend pas où l’animal a pu partir. Nous arrivons même à douter du décompte réalisé le premier jour. Le troisième se déroule tranquillement comme le premier, bien que nous ayons changé de chemin pour aller encore plus haut. Lecture et discussion bercent notre après-midi. Ceci dit, toujours pas d’alpaga n°97…

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Léger manque de motivation le 4ème jour : la côte que nous montons tous les matins pour arriver près des enclos nous paraît plus difficile, l’épais brouillard annonce une montée glacée et la fatigue se fait sentir. Carte chance : nous sommes accueillis par Juan, le père d’Olmedo. Celui-ci nous demande si nous voulons emmener les alpagas dans les montagnes ou rester dans la communauté pour participer à une réunion… La question est vite réglée : nous restons sur site ! Sans parler de la grosse averse de pluie à laquelle nous avons échappée, la journée s’est révélée très sympa.

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Nous avons assisté à deux réunions : l’une dirigée par un membre du Conseil Provincial, qui venait sensibiliser la communauté à l’éco-tourisme (comment cultiver les légendes locales, aider les touristes en randonnée, développer de nouvelles activités et le volontariat, etc) pendant laquelle nous étions un peu au centre du débat et l’autre animée par Juan, sorte de secrétaire de la communauté, sur les problèmes liés à la gestion de l’eau. Cette dernière était en Quichua, le dialecte local, et nous a donc paru un peu longue (nous ne comprenions rien).

Nous avons terminé par une journée de récolte et semailles de haricots et pommes de terre. Tout contents de rester au sein de la communauté, nous avons bien souffert cette journée-là : il s’agissait de bêcher un champ de 100m sur 30 sur le flanc d’une colline… autant vous dire que les allers-retours nous ont un peu cassés mais on a quand même bien apprécié bosser un peu et se rendre utiles. Nous avons fini entièrement recouverts de terre, on ressemblait à des mineurs !

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Chaque jour, nous sommes de retour assez tôt à notre maisonnette, autour de 16h30-17h mais c’est sans compter qu’il faut maintenant couper du bois, faire du feu, faire bouillir de l’eau et se doucher (l’eau qui sort des robinets est littéralement glacée), faire à dîner, etc. Les 19-20h sont vite arrivés car il caille sévère dans la maison et il faut prendre le temps de réchauffer régulièrement.

Cette semaine a finalement été assez reposante, pas tellement pour nos jambes mais plus pour nos cerveaux : la marche, le calme des montagnes, les échanges avec les locaux, le beau temps, les animaux, … Nous ressortons de là avec une certaine zénitude, une plénitude même. La pollution sonore et aérienne ne nous a pas manquée et nous espérons que notre prochaine ville étape, Cuenca, ne sera pas trop à l’opposé de tout ça !

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