Nous volons de Palawan à Cebu. Nous y dormirons qu’une nuit avant de prendre le bateau pour rejoindre l’Île de Bohol et plus particulièrement l’intérieur des terres à Loboc. Au programme: le sanctuaire des tarsiers et la boucle des Chocolate Hills.
Nous partons à l’aube pour observer au calme les Chocolate Hills. Ces majestueuses collines ondulantes s’étendent à perte de vue. Elles doivent leur nom à la végétation semblable à une pelouse qui prend des teintes brun chocolat. Elles résulteraient du soulèvement d’anciens dépôts de coraux, façonnés ensuite par la pluie et l’érosion.
Nous continuons vers le sanctuaire des tarsiers. Ce minuscule primate a des yeux 150 fois plus grands que ceux d’un homme proportionnellement à son corps. Vu leur taille on n’ a eu un peu de mal à les apercevoir, mais nous avons tout même pu faire nos paparazzi pendant leurs sommeils.
De Bohol nous poursuivons notre route vers l’Île de Negros avec un premier stop sur l’île d’Apo, île mondialement connue pour ses tortues. Nous avions prévu d’y rester 4 jours, mais à peine arrivés, nous avons vite déchanté et annulé nos 3 nuits suivantes. L”île est minuscule et bondée de monde. La plage n’invite pas à la détente. Nous avons tout de même nagé avec les tortues, moment incroyable preuve en une seule image…
Dès le lendemain nous repartons…et c’est parti pour une journée de transport, heureusement que nous avions prévu beaucoup de temps aux Philippines. Nous rejoignons Sugar Beach accessible seulement à bateau et là enfin c’est le calme, la plage paradisiaque, et la bonne bouffe ! En effet, nous logeons chez un suisse au Bermuda Beach Resort dans un petit bungalow au bord de mer. Au petit-déjeuner c’est open fromage !!! Vous l’aurez compris on commence à être malheureux sur le plan alimentaire, tellement que nous faisons le choix de ne pas prendre de cours de cuisine aux Philippines.
Sugar Beach est paradisiaque, Mathieu en profite pour passer son second niveau de plongée et Léa le suit même en snorkelling. Nous découvrons donc ensemble une épave qui se situe à 7 mètres sous la mer. Mathieu continue à plonger même la nuit, et part chatouiller les poissons endormis. Léa, très courageuse, préfère l’attendre en sirotant de bons cocktails.
La nuit fut compliquée car dans la journée les informations viennent à nous, et nous apprenons que des terroristes ont réussi à atteindre l’Île de Bohol, le jour où nous y étions. Rien de tel pour alimenter l’imagination de Léa. C’est simple, elle a passé sa nuit à chercher des scénarii d’évasion en cas d’attaque ! Au top !
Nous continuons vers Bulata pour rejoindre un autre endroit paradisiaque le Punta Bulata Resort. Bon là au programme c’est massage et escapade sur l’île isolée de Danjugan. Cette dernière est une île protégée, il faut avoir une autorisation pour y accéder. Nous avons traversé une forêt touffue et vu une grotte bruyante pleine de chauves-souris, à l’entrée de laquelle des pythons assoupis, attendent la nuit pour se nourrir.
Ils nous restent que quelques jours, et nous décidons de les passer sur la baie de Tambobo. Nous logeons au Kookoo’s Nest, situé dans une crique et composé de 6 bungalows en bambou. Léa a progressé après ces 10 mois, car elle accepte volontiers de dormir avec des araignées grosses comme des mygales et des immenses geckos 🙂
Jusqu’au bout nous aurons profité des massages, car 4h avant le décollage, nous étions encore sur une table à nous faire papouiller, histoire de finir en beauté.
Il est temps de prendre l’avion. Nous allons retrouver nos familles, nos amis. Nous avions fait le choix de ne pas divulguer la date réelle de notre retour afin de surprendre davantage nos proches, l’excitation est à son comble !
Alors vous vous dîtes voici le moment de faire le bilan ? Sincèrement c’est impossible de résumer en quelques lignes ce parcours incroyable. Pour les non-assidus au site vous n’avez qu’à reprendre tous les articles 🙂
On s’attend déjà à de nombreuses questions : “alors pas trop d’engueulades ?” “Quel est votre pays préféré ?”‘Qu’est ce que vous avez préféré ?” “Pas trop dur d’être 24h sur 24h ensemble” “Pas de mésaventures à raconter ?” “Si c’était à refaire, referiez-vous le blog ?”
A la question “pas trop d’engueulades ?”, nous répondons :
“Et bien bizarrement, ce sont les petits détails insignifiants en France qui peuvent causer les plus gros dégâts. Un homme a tout le temps faim ! Difficile de combler son appétit quand nous sommes dans un endroit isolé où tout est fermé ; si à part parcourir des kilomètres dans le froid alors que Léa aurait préféré rester couchée !”
Aux questions “Quel est votre pays préférez” et “Qu’est ce que vous avez préférez ?”, nous répondons :
“Impossible de répondre à ces questions. Mais ce que nous avons vraiment aimé, c’est une façon de voyager : ne pas hésiter à rester longtemps aux endroits et faire du volontariat. Le volontariat permet de se créer une routine dans un pays qui n’est pas le nôtre, et par conséquent de s’imprégner davantage de la culture locale”.
A la question “Pas trop dur d’être 24h sur 24h ensemble ? “, nous répondons :
“Et bien finalement non 🙂 C’est d’ailleurs l’effet inverse qui se produit. Nous avons créé notre bulle pendant 10 mois où nous nous sentons en sécurité. Il est difficile de se perdre des yeux, une sorte de dépendance se crée en réalité.”
A la question “pas de mésaventures à raconter ?”, nous répondons :
“Et non ! Ça en est ennuyeux 🙂 Du coup on raconte les mésaventures des copains que nous avons rencontrés sur notre route…”
A la question “Referiez-vous un blog ?“, nous répondons :
“Oui car ce blog était avant tout pour nous. C’est vrai que ça a impliqué énormément de temps, même si ça n’a été que du plaisir. Ça a eu ses avantages et ses inconvénients. Nos familles, nos proches se sont vus rassurés. Parfois, nous aurions voulu vraiment être coupés de toute connexion, ce blog ne nous le permettait pas.
Conclusion : oui on le referait, mais pour le prochain voyage on fera sans…” !