Difficile de choisir par quoi commencer… Le bleu fluorescent de l’eau des lagunes, le blanc éblouissant des neiges éternelles, les montagnes à perte de vue, …
La cordillère blanche nous a ré-ga-lés. Arrivés à Huaraz dans l’après midi (nous n’avions cette fois pas réussi à prendre un bus de nuit), nous décidons d’attaquer directement les agences proposant les treks dans la région. Après quelques tâtonnements, nous jetons notre dévolu sur l’agence Alpa-K (que nous recommandons d’ailleurs fortement !). En réalité, la région et notamment le parc national du Huascaran comptent de multiples options et nos recherches sur les sites des agences et les blogs ne nous avaient pas permis de trancher : outre les prix, quelle est la difficulté réelle ? l’expérience nécessaire ? Y’a-t-il de la “voltige” ? Faut-il être accompagnés ou non ? Les conseils de Bertrand, gérant de l’agence en question, nous ont tout de suite plus (et notre sentiment s’est vu confirmé sur la fin). Clarté, franchise et professionnalisme. Nous irons donc crescendo : une randonnée de 7-8 km pour commencer et reprendre la marche, le tour jusqu’à la Laguna 69 pour s’acclimater à l’altitude et un trek de 3 jours pour aller encore plus haut et finir en beauté.
J1 – Randonnée Wilcacocha – La Cordillère Noire
Nous avons repéré cette rando sur les blogs car elle peut se faire en toute autonomie et ne prend qu’une demi-journée : le bon format pour se remettre dans le bain.
Vers 9h, nous prenons un taxi qui nous emmène à 30 minutes au sud de la ville et nous lâche au pied de la rivière. 3h de marche entre faux plat et bonne montée : nous avons gravi 500 m de dénivelé positif (3 200 – 3 700) et il fait chaud mais la lagune de Wilcacocha nous tend désormais les bras. La vue sur la route qui descend vers Huaraz est déjà très sympa et surtout, nous apercevons au loin les sommets enneigés de la cordillère blanche. Les prochains jours s’annoncent au top ! Pique-nique.
La descente est “pliée” en à peine une heure, nous n’avons pas tout perdu de nos précédents séjours en altitude 🙂 Retour â l’hostel en combi.
J2 – Randonnée Laguna 69 – L’acclimatation
Les quelques photos que nous n’avons osé regarder que quelques secondes pour éviter le spoil nous ont très vite convaincus. De plus, nous partons de 3900 pour terminer à 4600, ça devient intéressant pour l’acclimatation ! Le réveil de 5h pique un peu et le mini-bus s’avère en fait être un bus de 30 personnes rempli… Nous déchantons un peu c’est vrai. Cette rando est est très prisée vu son prix imbattable de 35 soles (9€) comprenant : pick-up à l’hostel, aller-retour en bus (6h au total), 1 guide (pour 30 personnes) et un maté de coca en guise de récompense. Cependant, ce que nous allons voir vaut vraiment la chandelle !!
D’abord, la route de terre qui permet d’accéder au début du chemin de rando est vertigineuse : on remonte un canyon, avec le vide à quelques centimètres des roues et on longe deux petits lacs d’eau turquoise.
Ensuite, la marche est vraiment sympa : on commence sur du plat le long d’un ruisseau ; en suivant ce cours d’eau, au beau milieu des montagnes, l’inclinaison se fait plus forte jusqu’à arriver face à une falaise de laquelle se jette un autre ruisseau. Tout en montant, la vue sur la vallée derrière et une autre cascade se dégage. Nous arrivons ensuite sur un plateau, qui semble posé là entre les montagnes et que les vaches (et nos jambes) apprécient fortement. Enfin, se trouve la dernière montée : un mur de 200 m de dénivelé, qui fait mal !
Tout en haut, des rochers toujours des rochers, et puis discrètement se dessine un plan d’eau. Au début, on a du mal à visualiser. Le chemin nous approche vraiment progressivement et l’eau est tellement bleue ! Et puis PAF ! Explosion de couleurs : bleu du ciel, blanc des montagnes, gris de la falaise, bleu de l’eau. Le décor est idyllique et on se jetterait volontiers dans l’eau… si elle n’était pas à 8°C.
Pique-nique et redescente : c’est aussi beau dans un sens que dans l’autre.
J3 – Trek Ishinca – C’est partiiii !
Nous étions partis en quête d’informations pour faire le célèbre trek de Santa Cruz et faute de disponibilités, nous nous retrouvons à faire un trek moins touristique, moins cher et tout au aussi beau ! (L’astuce c’est qu’il n’y a pas besoin de prendre de guide/porteur car on dort en refuge).
Nous partons donc à 9h de l’agence avec un taxi qui nous emmène à 30 minutes au nord de Huaraz avant de prendre un chemin accidenté qui ne fait sur monter pendant une autre bonne demi-heure. Nous débutons donc d’un plateau posé en haut d’une colline et entourée d’une vue à 360°C sur les montagnes.
Sur les 5h30 de montée (12 km entre 3 900 et 4 400 m), nous sommes passés par une marche sur les flancs de collines pour rattraper l’entrée du parc Huascaran, une randonnée progressive le long de la rivière entre chevaux et vaches sauvages, et une arrivée au pieds des montagnes sur un autre plateau incroyable, sur lequel se trouve notre refuge pour les 2 prochaines nuits.
Et là, surprise : il y a de l’eau chaude, la pièce à vivre est grande et bien chauffée, deux espagnols grattent délicatement la guitare à disposition et le dîner préparé par un couple de volontaires italiens est un festin pour le lieu (salade, poulet, pâtes à la napolitaine, gâteau au yaourt) ! Nous en avons encore des frissons 🙂
J4 – Trek Ishinca – Rando & chill !
Du refuge, partent différents parcours : randonnées et ascensions de montagne. N’ayant ni le matériel nécessaire pour marcher sur la glace ni l’expérience, nous optons pour une randonnée jusqu’au lac d’Ishinca situé à 5 000 m d’altitude. Ça monte mais “seulement” sur 5 km donc en 2h30 on atteint notre point de rdv : le lac est “encore” turquoise et la montagne et le glacier lui font face. Nous passons – facilement 😛 – le cap psychologique des 4 807 mètres, pas peu fiers !
Nous déjeunons rapidement et Mathieu se met en tête d’aller voir le glacier d’un peu plus près (pendant que Léa se repose au soleil).
La redescente est vite vue : Léa met les gaz et en 55 minutes nous sommes en bas ! L’après-midi se termine tranquillement autour d’un chocolat chaud (et une crème excellente) et des jeux de société avec notre hôte.
J5 – Trek Ishinca – Redescente
Nous nous réveillons avec en tête une randonnée de 2-3h pour aller admirer 3 autres lacs assez proches du refuge mais il semble que quelqu’un en a voulu autrement : Léa ne retrouve plus ses chaussures de rando ! (Non, elle ne les a pas cachées exprès).
Mathieu attaque donc la randonnée au pas de course tandis que Léa s’affaire avec les propriétaires pour élucider ce mystère… qui reste irrésolu. Un doute persiste cependant sur un volontaire péruvien et nous avons donc tenté la technique ©Marie-Flore en allant jusqu’au village de cet homme pour lui soutirer des aveux mais rien n’y a fait. Léa redescend donc les 4h pieds nus. Elle se sent d’ailleurs beaucoup plus à l’aise et se met à courir sur le chemin le long d… Bon ok, en fait, elle a trouvé des vieilles chaussures de rando abandonnées au refuge qui font l’affaire pour quelques kms. La descente est douce et la vue toujours sublime. Petite once de nostalgie se fait sentir : il faut repartir en ville et prendre le bus de nuit pour Lima…
Nous avons certes abusé un peu sur le nombre de caractères pour cet article mais cette cordillère blanche nous en a vraiment mis plein les yeux… et plein les jambes. Elle fait clairement partie des plus beaux spots que nous avons pu visiter depuis nos débuts !! Amis randonneurs, n’hésitez pas !
Rolala c’est splendide !!!
Quelques paysages font aussi penser à l’Equateur…
Bien essayé pour la technique MF 😉
Biz à vous
dingue cette rando!
Posted on July 3, 2012 at 1:00 pmvulputate pellentesque ac in ipsum. Quisque pharetra hendrerit est at placerat. Praesent euismod rutrum pulvinar. Suspendisse lorem orci, adipiscing a vulputate vel