Le Centre – La boucle de Quilotoa

Nous a Quilotoa

Après l’échauffement dans le nord, nous attaquons les choses sérieuses et rejoignons Latacunga pour partir faire une boucle de 5 jours dans les environs de Quilotoa et sa fameuse lagune !

Jour 1 – 31.07 – 16 700 pas – 13,9 Km – 350 m de dénivelé négatif / 350 m de dénivelé positif

Lagune QuilotoaLever 6h pour rejoindre en bus le village haut perché de Quilotoa. Après un passage par le marché Pujilí, nous arrivons à notre auberge dans les alentours de midi et y déjeunons avant d’attaquer notre descente dans le cratère du volcan éteint. En haut, le vent souffle fort et nous sommes couverts de la tête aux pieds. Quelques mètres plus bas, à l’abri du vent, nous laissons tomber bonnets, écharpes, polaires et doudounes car le soleil tape. La descente prend 30 minutes et n’est pas hyper agréable car nous descendons à pic sur du sable et la poussière soulevée par les ânes nous étouffe. Et oui, des locaux utilisent des ânes pour remonter les touristes flemmards moyennant quelques pécules…

Lagune QuilotoaCeci dit, le panorama est solide : le soleil brille et l’eau vert turquoise est entourée par de hautes falaises vertes ; en bas, le point d’eau a été aménagé pour se poser et faire du kayak. La remontée et ses 350 mètres de dénivelé nous ont un peu cassés, sans parler du vent glacial : nous avons donc fini autour du poêle après la douche (glacée pour les filles et chaude pour Mathieu !). Collants, polaires et écharpes sont de rigueur lors du dîner et même pendant la nuit car à 3 800 mètres d’altitude, il fait près de -2°C la nuit !

Jour 2 –22 700 pas – 18,9 km – 1 100 m de dénivelé négatif / 500 m de dénivelé positif

Nous attaquons la marche jusqu’au village de Chugchilán avec un peu de retard car les propriétaires de l’auberge ne sont pas encore réveillés (bon c’est vrai que le froid ne donne pas très envie de sortir de son trou dans ses chambres mal isolées !). Le groupe s’est agrandi : nous avons notamment rencontré un couple de français, Marjorie et Yen, qui nous accompagnera jusqu’à la fin de notre boucle.

Rando Chugchilan 6Rando Chugchilan 7Rando Chugchilan 4

Ça commence fort : nous longeons les crêtes du volcan sur 2 km et le vent souffle fort, très fort. A en faire tomber certains. Après quelques tergiversations, nous trouvons finalement le chemin qui descend vers notre première étape : le village de Guyama San Pedro, où nous faisons une courte pause, épiés par des enfants. Nous nous sommes à nouveau dévêtus en descendant car nous sommes abrités par la montagne et le soleil arrive à son zénith.

Rando Chugchilan 3Rando Chugchilan 2Rando Chugchilan

La deuxième partie de la rando s’avère plus sportive : nous descendons à pic dans le canyon de Rio Toachi et nous retrouvons face une falaise qui s’effrite. Nous peinons à descendre sur un sol en sable-gravier lorsque des pierres d’un m3 déboulent du haut de la falaise. Rando Chugchilan 5C’est la panique, on s’abrite comme on peut et chance, personne n’est mort blessé mais ce n’est vraiment pas passé loin. Les jambes coupées, nous faisons une pause bien méritée avant de reprendre en montée pendant 1h30 jusqu’au dit village à 3 200 mètres d’altitude. La journée aura été rude et après avoir dégusté un bon repas et fait quelques parties de ping-pong, nous nous écroulons de fatigue. L’auberge est top, le patron aux petits soins (avec sa femme en cuisine !) et le lieu très calme malgré l’arrivée d’un mini-bus d’anglais.

Jour 3 – 30 800 pas – 25,5 km – 500 m de dénivelé négatif / 500 m de dénivelé positif

Marche Chugchilan 2Marche Chugchilan Marche Chugchilan

Sur les conseils du proprio, nous attaquons une rando plus calme jusqu’à une fromagerie (LE vrai moteur de Léa…). Nous montons pas mal mais longeons des routes de pierre et des sentiers aménagés ce qui rend la marche plus confortable et nous permet de garder le rythme tout en ménageant nos souffles !Fromagerie Arrivés à la fromagerie, un ouvrier se presse de nous ouvrir pour nous faire déguster ses produits : finalement, nous apprenons que les équatoriens ne mangent que du fromage frais et que le seul fromage « mature » qu’ils ont (1 mois à 3 mois de fermentation attention…) est destiné aux touristes étrangers. Bon, c’est déjà ça ! Ils fabriquent aussi des glaces à la crème, sur lesquelles Mathieu a d’ailleurs craquées ! Nous redescendons tranquillement jusqu’à l’auberge où nous rencontrons deux jeunes français, Camille et Guillaume, qui reviennent des USA et du Mexique et en visite des Amériques pendant un an ! – lescurieuxvoyagent.wordpress.com – Le courant passe, ils rejoignent donc notre caravane pour les jours suivants. Quelques parties de ping-pong et billard et au lit : demain nous attend une autre belle rando !

Jour 4– 21 400 pas – 19,2 km – 500m de dénivelé négatif, 400m de dénivelé positif

Le petit déjeuner s’achève à nouveau sur les conseils du maître des lieux : nous attendons pas mal d’aujourd’hui car la rando a la réputation d’être magnifique. En effet, nous ne sommes pas déçus : nous descendons au milieu du canyon jusqu’à longer le lit d’une rivière sur plusieurs kilomètres et sommes ainsi entourés par les montagnes, le soleil et le bruit de l’eau. On ne nous avait pas menti ! (Il a fallu traverser la rivière, vous pourrez admirer l’aisance de Léa en photo).

Rando IsinliviLéa à l'aiseRando Isinlivi 2Ce petit moment de plénitude s’achève par une remontée solide (oui, il faut bien retourner en haut du canyon), notamment le long de petits ruisseaux, jusqu’à l’hostal dont nous avions tous entendu parler : le Llulu Llama. Le cadre est en effet pas mal : la fermette reconvertie, riche en couleurs, est posée en haut de la montagne et sa terrasse offre une vue plongeante sur le canyon. Isinlivi lamaDes petits lodges sont d’ailleurs à disposition en contrebas avec balcon privé (bon, nous avons « préféré » dormir en dortoir… $$$), un gros poêle chauffe le salon, les salles de bains sont grandes et l’eau chaude y coule à flots et pour couronner le tout, nous assistons aux chahuts et câlins d’un énorme Saint-Bernard et d’un curieux Lama. Nous vous laissons imaginer le ‘shooting’ réalisé par Léa. Nous restons un peu sur notre faim quant au dîner, qui s’annonçait selon nos échos dantesque et qui fut certes bon mais pas non plus exceptionnel. Cela dit les grandes tablées facilitent l’échange et ambiancent vite l’auberge. Nous sommes finalement vite couchés car le réveil de demain va piquer !

Jour 5 – 17 500 pas – 14,8 Km

Los IlinizasLevés à 5h30 pour prendre une navette jusqu’au très connu marché de Saquisilí. Le trajet dure deux heures en pick-up à travers les montagnes et nous offre une vue imprenable sur fond de lever de soleil. Par chance, nous devinons Los Ilinizas, les deux volcans jumeaux de 5 120 et 5 250 mètres d’altitude, chatouillés par les nuages ! Certes fatigués, nous arrivons finalement au marché et un peu déçus, nous repartons assez rapidement pour Latacunga, où nos gros sacs nous attendent, avec des fringues propres !

Saquisili 2Saquisili 3 Saquisili

Conclusion : 109 100 pas soit 92,3 kms. On en a peut-être plein les pattes mais on a bien fait de s’attarder dans cette région !!! Les distances sont idéales, les paysages sont incroyables, après deux jours, on ne se rend même plus compte qu’on est au milieu de montagnes et canyons, à une moyenne de 3 000 mètres d’altitude. La région est réputée pour ses randonnées mais elle en offre tellement que nous n’avons finalement pas croisé grand monde sur les pistes et ça, ça a fait la différence !

2 Comments

  1. Et ba dis donc!!! Ca c’est la rando! Chanmé… Magnifiques photos 🙂

  2. Superbe.
    Profitez et continuez à nous en faire voir de toutes les couleurs grace à vos posts.
    Bisous les aventuriers

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